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Le crépuscule du luth



Mais déjà, la rivalité avec le clavecin entraîne le luth vers son déclin. Il sera d’abord remplacé par le théorbe aux graves plus puissants dans l’accompagnement du chant et dans la réalisation de la basse chiffrée. Il se passa en France ce qui s’était passé en Italie 50 ans plus tôt, où l’on avait rapidement délaissé le luth pour le théorbe: dans les intermèdes musicaux des fêtes données à Florence en 1589 pour les noces de Christine de Lorraine et du grand Duc Ferdinand 1er de Medicis, c’est déjà le chitarrone (ou théorbe) qui accompagnait les airs de Peri et Caccini, et c’est au même instrument que sont réservées les parties de basses chiffrées de la plupart des premières sonates italiennes (Castello, Cima, Fontana).
Que cela soit en Italie vers 1650 ou en France vers 1680, il est indéniable que les instruments de la famille du luth (théorbes, archiluths) ont dû laisser la place au clavecin dont la suprématie était évidente, tant dans le rôle d’accompagnateur que dans celui de soliste ; en 1677 Jean de La Fontaine, dans son Epître à M. de Niert constate avec regret ce changement de goût :

"Il faut vingt clavecins, cent violons pour plaire !
On ne va plus chercher au fond de quelque bois,
Des amoureux bergers la flûte et le hautbois.
Le théorbe charmant qu’on ne voulait entendre
Que dans une ruelle avec une voix tendre
Pour suivre et soutenir par des accords touchants
De quelques airs choisis les mélodieux chants ".




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